Gouvernance universitaire et assurance qualité : Défis d'engagement et perspectives d'évolution

Résumé

Etant donné le puissant mouvement d’internationalisation de l’enseignement supérieur, le leader universitaire a été contraint de mobiliser ses structures décisionnelles et consultatives à plusieurs niveaux d’intervention et de médiation pour la mise en place d’un système d’assurance qualité qui aura la lourde tâche de gérer la conversion de l’université du statut de la « qualité mode » vers le statut du « mode qualité » et d’opérer le changement dans une « logique de besoin » et  non dans une « logique de  reproduction ». À travers une littérature conceptuelle et critique, notre objectif est d’analyser l’état d’engagement de l’université dans ce processus d’amélioration continue, susceptibles de mener vers l'universalisme, le pluralisme et l'humanisme. Incontestablement, les effets de ces orientations stratégiques n’ont pas tardé à se faire sentir dès lors que la nouvelle gouvernance universitaire a insufflé un vent de dynamisme dans l’interface Université – Entreprise notamment en termes de diffusion et de valorisation des résultats de recherche. En interne, la voie a été nivelée pour promouvoir un modèle d’assurance qualité orchestré par des organismes autonomes de régulation et renforcé en vertu des collaborations avec les réseaux francophone et anglo-saxon. Toutefois, l’autonomie des instances d’assurance qualité reste une question très controversée dans la mesure où l’ambiguïté de la reddition des comptes, la transparence et la déficience des ressources allouées sont autant d’aspects contraignants qui représentent une réponse sur le niveau d’adaptation des mécanismes d’assurance qualité au contexte dans lequel ils s’insèrent.

Mots clés : Assurance qualité, Gouvernance universitaire, Marché pédagogique, Contextualisation, Processus.

Classification JEL :  I23

Type de l’article : Recherche théorique

Abstract

Given the powerful movement towards the internationalization of higher education, the university leader has been forced to mobilize its decision-making and consultative structures at several levels of intervention and mediation to set up a quality assurance system that will have the onerous task of managing the university's conversion from the status of ‘quality mode’ to the status of ‘quality mode’, and of effecting change within a ‘logic of need’ and not within a ‘logic of reproduction’. Using conceptual and critical literature, we aim to analyze the state of the university's commitment to this continuous improvement process, which is likely to lead to universalism, pluralism, and humanism. The effects of these strategic orientations have undoubtedly been felt since the new university governance has breathed new life into the University-Company interface, particularly in terms of disseminating and promoting research results. Internally, the way has been levelled to promote a quality assurance model orchestrated by autonomous regulatory bodies and strengthened by collaborations with the Francophone and Anglo-Saxon networks. However, the autonomy of quality assurance bodies remains a highly controversial issue insofar as the ambiguity of accountability, transparency and the inadequacy of the resources allocated are all constraining aspects that represent a response to the level of adaptation of quality assurance mechanisms to the context in which they are inserted.

Keywords: Quality assurance, University governance, Educational market, Contextualization, Processes.

JEL Classification: I23

Paper type: Theorical research