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Published June 30, 2023 | Version v1
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La télédétection, témoin de la sècheresse forestière dans la région de Tonkpi

  • 1. Université Alassane OUATTARA

Description

L’Ouest de la Côte d’Ivoire où règne un topo-climat, est avec la partie Sud, les zones du pays ayant les pluviométries les plus abondantes, comparativement au Centre et au Nord. Cependant le contexte climatique est marqué par la variabilité climatique. Plusieurs études ont indiqué que la Côte d’Ivoire tout comme les pays de l’Afrique de l’ouest tropicale, connaissent des périodes de sécheresses depuis désormais plusieurs décennies. La région de Tonkpi n’est pas épargnée et connait donc une alternance de périodes humides et sèches. Dans ce contexte climatique de plus en plus perturbé, le patrimoine forestier est aussi en dégradation et plusieurs facteurs sont mis en cause. Cependant, le facteur climatique dont les effets sur la forêt sont plus subtils et sournois, mérite d’être aussi étudié.

Ainsi, cette étude se propose d’analyser par le biais de la télédétection, le comportement de ce patrimoine forestier au rythme du climat. Dans cette perspective, les données de précipitations de cette zone montagneuse sur la période 1980 – 2018, ont été utilisées pour l’analyse climatique. Mais aussi l’imagerie satellitaire NDVI de MODIS pour mieux percevoir d’éventuels risques de sécheresse forestière à partir du rythme saisonnier de la végétation.

L’analyse climatique révèle que la série 1980-2018 contient 21 années sèches et 18 années humides. Les années 2006 et 2007 ont connu des sécheresses de types extrêmement sévères. La sécheresse s’installe donc progressivement dans cette zone de climat tropical humide. Quant à l’étude du rythme saisonnier de la végétation de 2000 à 2020, elle révèle qu’au cours de la grande saison sèche de décembre à février, la diminution progressive de la biomasse entraine une régression des surfaces à forte activité photosynthétique. En conséquence, les surfaces à faible indice de végétation augmentent. Pendant la saison pluvieuse, c’est le phénomène contraire. Les surfaces à forte activité photosynthétique augmentent au détriment de celles à faible indice de végétation. Cette tendance à l’augmentation est interrompue dans sa progression et même inversée par la petite saison sèche d’octobre à novembre.

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