La guerre, la littérature et l'art : la crise comme inspiration
Creators
- 1. Doctorante en Lettres et Sciences Humaines, Université Moulay Ismail
Description
Résumé
Youssouf Amine Elalamy est un auteur marocain d’expression française. Son dernier roman C’est beau la guerre, publié en 2019, transcrit les multiples souffrances vécues par les réfugiés syriens. Cet auteur, qui ne cesse de rappeler que l’actualité présente sa source première d’inspiration pour rédiger ses œuvres, choisit cette fois la guerre comme thème. Son œuvre embrasse les différents aspects de la souffrance endurée par des Syriens dès le commencement de la guerre jusqu’à la prise de la décision cruciale, notamment quitter la Syrie vers d’autres pays. Le mot « guerre », qui adopte comme premier sens un désordre ou trouble, migre de ce sens pour signifier désormais « une lutte armée entre groupes humains ou entre Etats.» (Assoun, 2016 : 87). Or dans le cas de la guerre civile, ces conflits se déroulent dans un seul pays. Ce genre de conflits engendre plusieurs conséquences, dont la migration constitue l’une des plus récurrentes. L’on quitte sa terre natale pour retrouver la vie, la paix et la sérénité. Parmi les réfugiés qui ont eu la chance de quitter la terre des conflits vers de nouveaux horizons, les artistes font une part peu revisitée et souvent négligée. Dans C’est beau la guerre, l’auteur consacre une considérable partie à cette question du rôle de l’art dans les camps des réfugiés. Un comédien se retrouve dans le camp obligé de déclarer sa fonction. Entre peur et doute, il hésite de décliner le type de son travail de peur qu’il ne soit exclu et rapatrié. En s’inspirant de la guerre et des douleurs des réfugiés, l’auteur réussit à créer un personnage artiste qui lui-même puise ses ressources d’inspiration dans la crise et les souffrances des autres. Les conflits tragiques qui ont entrainés des familles à des campements hors de leurs pays s’avèrent une matière intéressante pour la création artistique.
Abstract
Youssouf Amine Elalamy is a French-speaking Moroccan author. His latest novel C’est beau la guerre, published in 2019, transcribes the multiple sufferings experienced by Syrian refugees. This author, who constantly reminds us that current events are his primary source of inspiration, this time chooses war as a theme. His work embraces the different aspects of the suffering endured by Syrians from the beginning of the war until the crucial decision of leaving Syria. The word “war”, which adopts disorder or trouble as its first meaning, migrates from this meaning to “an armed struggle between human groups or between States”. But in the case of civil war, these conflicts take place in a single country. This type of conflict has several consequences, of which migration is one of the most recurrent. We leave our native land to find life, peace and serenity. Among the refugees who have had the chance to leave the land of conflict towards new horizons, artists play a role that is often neglected. In C’est beau la guerre, the author devotes a considerable part to the role of art in the refugee camps. An actor finds himself in the camp obliged to declare his job. Between fear and doubt, he hesitates to decline the type of his work for fear that he will be excluded and repatriated. Inspired by the war and the pains of refugees, the author succeeds in creating an artist character who himself draws his resources of inspiration from the crisis and suffering of others. The tragic conflicts that have led families to camps outside their countries are proving to be an interesting subject for artistic creation.
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Fatima Zahrae El Moatacime_La guerre la littérature et l’art la crise comme inspiration_RevueAccents_N1_art6.pdf
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