Thomas MORE, Tommaso CAMPANELLA: la cité idéale, une religion et une morale

MORE et CAMPANELLA décrivent la façon, dont nous pourrons édifier ladite société. Nous constatons que l’âge d’or n’est pas poussé au sein d’un passé éloigné, inabordable ni au sein d’un avenir qui n’adviendra jamais. Il est interrogation d’inventer maintenant l’événement. En coupant tous les rapports avec l’immémorial, l’utopie mornienne et campanellienne se configurent comme une conduite modèle, qui transforme l’exaltation de la fidélité à la Nature et l’émancipation de la morale. De ce fait, L’Utopie et La Cité Soleil sont la transcription de l’imaginaire humaniste de la Renaissance considéré comme instrument de réforme et de progrès moral pour l’individu d’abord, et par conséquent, pour les sociétés humaines et leurs institutions politico-sociales: la paix, la tolérance et légalité contre une abolition des vices sociaux ou leurs «venins» détruisent le tissu social de la cité idéale telle quelle est imaginée par nos utopistes. Car, il est beau de consacrer la vie à la recherche théorique de la vérité ; c’est déjà préparer la voie à l’humanité, mais il est plus beau encore de passer de la spéculation à  la pratique et de prouver, par des actes, qu’on a rompu courageusement avec l’erreur.