SIG est l’acronyme pour
système d’information géospatiale et est un outil multifonctionnel. Il s’agit d’une plateforme qui accepte différents types de données géographiques, les analyse et génère une carte. Dans ce cours, nous utiliserons un SIG pour produire une carte des endroits où nous avons réalisé des mesures. Nous utiliserons également cet outil pour générer de nouveaux jeux de données.
De nombreux SIG existent, mais ici, nous utiliserons QGIS, une version à code source ouvert. Nous aborderons le sujet des SIG et les domaines connexes de la cartographie et de l’arpentage. Ainsi, ce cours n’est qu’une courte introduction qui vous permettra de générer vos propres cartes de travail sur le terrain. Les renseignements fournis ne plongent pas en profondeur dans la théorie, mais vous trouverez des liens vers des pages et des articles si un sujet précis vous intéresse.
Le tableau suivant présente les trois étapes essentielles pour produire votre carte :
Travail sur le terrain |
Pendant le travail sur le terrain, vous recueillez des données. |
SIG |
On parle de travail de laboratoire/ordinateur. Vous importez vos données de terrain, créez de nouveaux jeux de données et téléchargez des données à partir de ressources en ligne. Selon l’objet de votre travail, vous pouvez analyser des données à l’aide du SIG. |
Cartographie |
Le travail du SIG couvre cette étape, mais nous aborderons seulement la production de la carte. |
Avant de couvrir le guide pas à pas, nous devons aborder les concepts de
systèmes de coordonnées géographiques (SCG) et de
systèmes de coordonnées projetées (SCP)
Les
SCG se déploient en sphères ou en ellipses. Ils permettent de décrire une position selon la
Latitude (Lat) et la
Longitude (Lon). Voyez-les comme des systèmes 3D. La Terre est un bon exemple :)
Un SCG vous indique votre position sur la planète. Le
système géodésique mondial est un SCG mondial très utilisé. Pour l’instant, la plus récente version est le
WGS84. Pour des besoins plus précis, on peut plutôt utiliser un SCG local. Par exemple, c’est important pour
l’arpentage à haute précision. Bien heureusement, la Terre n’a pas la
forme d’une banane, mais n’est pas non plus une sphère parfaite. La meilleure forme à laquelle on pourrait la comparer est le
géoïde, puisqu’il permet d’intégrer les variations locales de gravité. Le prochain tableau énumère deux façons courantes d’exprimer les coordonnées selon le SCG.
DMS (Degré [°], minute [′], seconde [′′]) |
78° 13′ 21,37′′ N; 15° 39′ 4,77′′ E |
Pensez aux coordonnées. C’est plutôt facile d’établir l’estimation d’un emplacement sur Terre en connaissant simplement le degré de Lat/Lon. Ce type de notation est parfait pour le travail sur le terrain. |
DD (degrés décimaux) |
78,222603 N; 15,651325 E |
Cette notation décrit le même emplacement, mais transformé en nombre décimal. C’est un peu plus difficile de visualiser où on est, mais en travaillant dans un SIG, ce format simplifie souvent l’importation (puisqu’on doit seulement importer un nombre). |
Le
système de coordonnées projetées (SCP) projette un SCG en 3D sur une surface plate. L’exemple connu qu’on utilise souvent est celui de l’orange (d’abord une banane… On varie avec un agrume!). Comment peut-on déployer la pelure sur une surface plane? Ça demanderait une coupe élaborée ou la transformation de la forme originale. Tandis que le SCG indique un emplacement sur un globe, le SCP peut servir à illustrer le terrain que vous possédez sur une carte plate.
Dans ce cours, nous travaillerons en utilisant le SCP de la
projection de Mercator transverse universelle (UTM). Pour minimiser les erreurs de projection, le système UTM est divisé en différentes zones. Chaque zone a une largeur de 6 degrés (longitudinalement). Svalbard se trouve dans la zone 33 X. Les coordonnées sont annotées ainsi :
514840,49 Est |
8683294,97 Nord |
Dans cette projection, une unité complète équivaut à 1 m, ainsi, on calcule facilement un changement d’emplacement.
Ce vidéo (en anglais seulement) explique le concept et les points clés.
On doit utiliser différents types de projection puisqu’ils répondent à différents critères. Par exemple, les
projections de Mercator représentent les formes et les directions correctement, de sorte que la forme d’un pays soit respectée et qu’on puisse mesurer les directions. Malheureusement, les distances et les grandeurs sont représentées incorrectement. La
projection Gall-Peters, par contre, affiche des aires de même grandeur. Le tableau suivant présente des cartes élaborées selon chaque projection et une carte de Mercator indiquant les grandeurs réelles.
Projection de Mercator (source) |
Projection Gall-Peters (source) |
Projection de Mercator du monde selon les grandeurs et les formes réelles (source) |
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Pour vous aider, le tableau suivant regroupe de nombreuses autres pistes de lecture provenant de différentes sources. Deux excellentes ressources sont les pages d’aide d’ArcGIS et de QGIS.
Au cours 2, nous commencerons la création d’une carte selon un guide pas à pas.