Camponotus somalinus nov. sp.
Ouvriere: Entierement noire, tibias, tarses et. funicule des antennes plus ou moins rougeatres. Mandibules tres finement ridees, assez luisantes, marquees de quelques gros points epars et armees de six dents. Tete large et fortement echancree en arriere chez l´ouvriere major, plus etroite, ovale et peu echancree, chez l'ouvriere minor. Epistome fortement carene en son milieu et avance en un lobe qui est a peu pres rectangulaire chez l'ouvriere minor, tandis qu'il est excave lateralement chez l'ouvriere major, de facon a former deux fortes dents de chaque cote de son bord anterieur. Chez les plus grandes ouvrieres, trois fossettes assez profondes marquent la place des ocelles. Thorax tres semblable pour la forme a celui du C. compressus Fab., mais un peu moins court; il est assez etroit, plus large en avant qu'en arriere; son profil dorsal est assez regu- lierement arque, avec une depression a peine sensible entre le mesonotum et le metanotum. Transversalement, il est arrondi, sans limite entre sa face dorsale et ses faces laterales. Ecaille epaisse, ovale, beaucoup plus convexe en avant qu'en arriere, assez amincie au sommet. Chez l'ouvriere minor elle est plus allongee et plus etroite. Pattes assez longues, tibias tres comprimes, mais non prismatiques, leur tranche externe tout a fait arrondie et non sillonnee.
Corps mat. Tete et thorax finement et tres densement; ponctues comme un de a coudre, abdomen avec un reflet soyeux produit par son mode de ciselure, c'est-a-dire par des rides transversales tres fines et tres serrees, interrompues par des lignes sinueuses, irregu- lieres et tres rapprochees, qui donnent a l'ensemble de la sculpture une apparence reticulee. Tout le corps parseme d'une pubescence blanchatre, extremement courte, tres fine et tres eparse; on remarque en outre quelques soies dressees, un peu plus abondantes a l'extremite et en dessous de l'abdomen; scapes sans pilosite; tibias avec quelques poils courts et tres obliques. - Long., 12 - 15 mill.
Pays des Somalis (Afrique orientale).
Cette espece parait se rapprocher beaucoup du C. egregius Sm. et de sa race Gouldi Forel, qui me sont inconnus en nature, mais elle s'en distingue facilement par ses tibias non prismatiques ni sillonnes et par la sculpture differente de son abdomen.