Ne pas raconter que pour la forme : modalités de la diffraction dans les fictions narratives contemporaines
Description
Dans certaines œuvres, une tension se fait jour entre unité et éclatement – du texte, du récit, de la fiction –, entre leur totalité et leur pluralité. Les éléments composant cette pluralité peuvent aussi bien être des représentations, des discours, que des types discursifs, textuels, génériques ; aussi bien une matière fictionnelle, narrative, qu’architecturale. Elle peut relever de stratégies énonciatives ou mobiliser des grilles graphiques multiples et inattendues. Dans tous les cas, une variété d’œuvres refuse le modèle convenu, et attendu, du texte continu, de l’œuvre unique. Des manipulations liées à la brièveté, à la composition et à l’énonciation éditoriale les façonnent et modulent leur rapport avec les conventions éditoriales. Les divers procédés et modalités impliqués concourent à bousculer l’étalon du texte romanesque long et développé au profit d’une logique souvent accumulative et réticulaire. Leur examen pourra conduire à baliser le cadre général de ce que l’on nommera ici une poétique de la diffraction. La poétique de la diffraction doit prendre la forme d’une proposition de catégorisation des procédés contribuant à une atomisation du livre et du texte, à un foisonnement interne des discours, des récits et des instances. Ces trois catégories – théâtralisation du texte et de sa mise en page ; brièveté et recueillisation ; multiplication des feuilletés narratifs et fictionnels – nous engagent déjà à ne pas réduire le processus de diffraction à une simple mécanique rédactionnelle, soulignant par le fait même sa performativité sur l’un ou l’autre plan des œuvres narratives contemporaines étudiées (livre, texte, récit, fiction…).
Notes
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