Introduction
Description
Ce dossier propose d’examiner ce que les écrits de travailleurs et travailleuses ont fait et peuvent faire à la philosophie politique. Depuis le XIXe siècle particulièrement, les travailleurs et les travailleuses n’ont jamais cessé d’écrire, des autobiographies, des poèmes, des essais, des journaux intimes, des revendications, des professions de foi. Ils et elles ont même parfois écrit des textes explicitement philosophiques, comme Joseph Dietzgen, auquel Marx se réfère élogieusement dans la Postface du Capital, et comme le fameux philosophe plébéien Gabriel Gauny, étudié par Jacques Rancière. Ces écrits ont été peu souvent mobilisés par la philosophie politique contemporaine, à quelques exceptions significatives près, comme la revue Socialisme ou Barbarie (SouB), les travaux de Rancière et la revue Révoltes logiques, ou certains courants marxistes hétérodoxes (on pense ici par exemple à l’opéraïsme italien). Cependant, quand elles ont eu lieu, les rencontres entre écrits de travailleurs et travailleuses et écrits de philosophes, auxquelles s’ajoutent d’autres rencontres encore – entre travail et philosophie, par le biais des enquêtes ouvrières ou des récits d’établis – ont produit des effets. Ces effets sont à la fois conceptuels, théoriques, politiques et nous les pensons passionnants et importants. Nous nous proposons ici de les analyser et de les faire connaître.
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